Météo Intérieure

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Météo Intérieure


  Chères Yoginis, chers Yogis,


Il fait un temps magnifique et pourtant, la sécheresse et le manque d’eau se font déjà ressentir. Je suis amoureuse, sur un petit nuage, et pourtant je ressens aussi une immense peur au fond de moi. Peur d’être à nouveau blessée, peurs de l’enfance qui remontent à la surface, peur de montrer mes vulnérabilités… Tout comme on répond de manière un peu automatique à un «Comment ça va ?» par un «Très bien et toi ?», les apparences sont souvent trompeuses et nos émotions sont parfois bien enfouies dans un entrelacs de pensées et de dénis. 


Tout cela me rappelle une phrase de ma formatrice en communication non-violente, Axelle Schermann. Lors d’un week-end de formation, nous devions faire un temps de météo intérieure. Elle nous avait alors dit : «Je ressens de la joie d’être là mais aussi une certaine tension. C’est une tension qui est quasiment tout le temps là. Alors quand je la sens, je l’accueille, je la prends par la main. Et je parle à l’enfant blessé. Je lui dis “Ma petite chérie, je sais qu’il y a encore cette part de toi qui est blessée et qui a besoin d’être entendue. Je sais que c’est dur pour toi. De quoi as-tu besoin ?”» 


Il nous arrive souvent de faire comme si tout allait bien. Parce qu’il faut prendre soin de sa famille, payer ses factures, s’occuper de tout un tas de choses et de gens qui dépendent de nous. Mais à force de pousser la poussière sous le tapis, on finit par exploser comme une cocotte minute, à tout laisser tomber parce que notre corps et notre psyché sont à bout de souffle. 


Même si l’été n’est pas forcément la saison la plus propice à l’introspection, c’est pourtant le moment où nous prenons des vacances et où nous appuyons enfin, pour un court instant, sur le bouton pause. C’est donc une très jolie occasion de prendre sa météo intérieure de manière ponctuelle mais aussi plus globale. Réfléchir à ce qui nous rend heureux.se, ce qui est vivant en nous, que ce soit agréable ou non, et méditer sur comment nous pourrions répondre à nos besoins profonds.

C’est donc le chemin que je vous invite à suivre pour ce mois de Juillet. Prendre quelques instants, régulièrement, pour vous demander : Comment est-ce que ça va ? Qu’est-ce que je ressens, là, maintenant ? Et plus généralement : Qu’est-ce qui est important pour moi ? Quels sont mes besoins profonds ? 



Je vous souhaite un très bel été et une très belle météo intérieure ! 

Ariane,

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