Planning Gratuit d'Octobre 2025 : La Paix Partout

Ariane Albecker • 30 septembre 2025

Comment cultiver la paix en nous et autour de nous ?

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Depuis cinq ans, les conflits violents dans le monde ont doublé. Que ce soit à Gaza, au Congo, en Ukraine ou encore au Soudan, devant tant de violence aveugle et d’horreurs, ont se sent totalement démuni.e.s. Chaque jour, je remercie la vie pour le fait que mon fils et moi puissions vivre en paix, dans un endroit magnifique en pleine nature, sans nous soucier de savoir si nous allons pouvoir manger demain. Chaque jour. 


 Quand on parle de conflit et de paix, on pense avant tout à tous ces conflits atroces dans le monde qui fauchent des vies innocentes. Mais il y a aussi les conflits qui nous opposent les uns les autres, dans notre famille, entre voisins, avec des collègues. Ainsi que les conflits qui se déroulent à l’intérieur de nous quand plusieurs besoins s’opposent. C’est ce qu’illustre la Bhagavad Gītā, ce texte de référence du Yoga, où le prince Arjuna se retrouve devant le champ de bataille mais ne veut pas se lancer dans la guerre car des êtres proches se trouvent dans les deux camps. Ce texte nous parle de deux conflits : le conflit entre le peuple des Pandava et le peuple des Kaurava ; et le conflit intérieur d’Arjuna qui est un guerrier mais qui ne veut pas tuer des êtres qu’il aime. 




Il existe donc des niveaux de conflit différents : entre un nombre d’humain très élevé qui vivent sur des territoires très étendus, entre quelques humains proches les uns des autres et même à l’intérieur de nous-même. Et parfois, ces conflits s’entremêlent les uns les autres. On peut par exemple ressentir un conflit intérieur parce qu’on essaie d’arrêter de fumer mais qu’on n’y arrive pas. Cette tension intérieure génère de la violence en nous, violence que nous allons ensuite déverser sur notre voisin parce qu’il a (encore) garé sa voiture devant notre garage. Puis ce voisin, comme il se sera senti pris à parti de manière totalement injuste, va se retourner contre ses employés au travail ; et ainsi de suite. 


Alors certes, nous ne pouvons pas toujours faire grand chose face aux guerres, mis à part contribuer à notre échelle. Mais en tant que yogis, nous pouvons peut-être déjà essayer d’identifier les conflits qui nous habitent. Identifier la colère, la tristesse, la déception : toutes ces émotions désagréables (dont je vous ai déjà parlé, notamment, dans la newsletter précédente). Se laisser traverser par elles. Puis essayer de se mettre à la place de l’autre, identifier son ou ses besoins. Marshall Rosenberg, le pionnier de la communication non-violente, proposait toujours aux protagonistes d’un conflit de reformuler les paroles de la partie « adverse ». Ainsi, chaque partie se sent vue et entendue. Nos parties intérieures qui sont en conflit ont aussi besoin d’être vues et entendues ! À partir de besoins qui semblent parfois contradictoires, on peut en fait souvent trouver un ou plusieurs compromis créatifs qui satisferont chaque partie . 





C’est de cette manière que la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer de 1982 a pu être le traité avec le plus de pays signataires jamais obtenus ( Désolée, je digresse un peu ! Mais ce sont mes restes de juriste qui refont parfois surface ! ). En l’occurence, chaque pays avait travaillé sur une sorte de « package » : une liste de choses sur lesquelles ils ne voulaient pas céder, une liste de choses qui était moyennement importantes pour eux et une liste de choses dont ils n’avaient rien à faire. Au bout de 10 ans (oui, ça prend du temps de négocier à presque 200 pays !), 171 États avaient signé puis ratifié la convention. Bon, les États-Unis ont fait marche arrière au dernier moment mais il s’agit quand même d’un événement historique qui prouve que si l’on trouve les bons outils et qu’on accepte les compromis, il est possible d’accomplir de grandes choses ensemble. ( C’était l’info « le saviez-vous ? » de la newsletter ! )


On ne peut malheureusement pas régler nous-mêmes tous les conflits qui déchirent le monde. La Bhagavad Gītā nous explique d’ailleurs que les conflits intérieurs et extérieurs sont inévitables. Mais peut-être que l’on peut déjà essayer de faire la paix. Faire la paix avec nous-même, notre passé, nos blessures, en prenant notre enfant intérieur par la main ou dans nos bras. Faire la paix avec notre entourage en posant ses limites avec clarté et sans violence et en laissant les autres vivre ce qu’ils ou elles ont à vivre, sans chercher à les guérir ni à les changer. Cela demande du temps, du courage et de la persévérance. Mais on a le droit de se tromper et de recommencer. 


À toutes et à tous, je nous souhaite un profond et humble « Om Shanti Shanti Shantihi » : la paix, la paix, la paix partout.


par Ariane Albecker 29 août 2025
La semaine dernière avait lieu la maintenant traditionnelle retraite Féminin Sacré que je co-organise avec mon amie Emmanuelle. J’en reviens chargée de bonnes énergies, profondément nourrie, avec ce sentiment d’être au bon endroit et que ce que nous faisons est juste. Juste pour moi mais aussi pour toutes les femmes que se joignent à nous. À chacune de ces retraites, nous déposons nos souffrances avec authenticité et compassion. C’est tellement fort ! Ce que chaque femme vit ou traverse, c’est un peu une facette de ce que nous vivons chacune. Peut-être pas avec les mêmes protagonistes ni aux mêmes endroits mais avec les mêmes émotions et les mêmes cicatrices. Les cercles de parole nous permettent d’explorer ces blessures, de verser les larmes trop longtemps retenues, de parler des violences physiques, sexuelles ou morales. Les pratiques de Yoga viennent comme un cocon pour nous redonner de l’amour et de la joie . Mais c’est aussi l’occasion d’incarner par le corps la saine colère avec la déesse Kali. C’est une pratique que je propose à chaque fois et qui est TELLEMENT exutoire ! En cercle, nous incarnons la déesse noire. J’ai déjà eu l’occasion plusieurs fois de parler d’elle et de sa symbolique à travers mes séances YouTube, car c’est une déesse que j’apprécie tout particulièrement. Elle représente le féminin sauvage et indompté. C’est la déesse qui, à travers son immense colère, détruit tout sur son passage. On pourrait croire que c’est mal de tout détruire comme ça Mais la destruction permet en fait de construire quelque chose de nouveau sur un terreau fertile, nourri de nos expériences passées. Et c’est d’ailleurs pour cela que Kali incarne également notre capacité à nous transformer, à passer d’un état à un autre. Sans colère initiale, aucun changement n’est possible. Si la colère est pour vous une émotion compliquée : soit parce que vous avez tendance à la colère bleue ; la colère tournée contre soi et mortifère, soit parce que vous avez tendance à la colère rouge ; celle qui casse des verres et rentre en éruption pour un oui ou pour un non mais qui est plus dans la pulsion de vie, alors je vous invite vraiment à suivre le programme que je vous propose ce mois-ci. J’y aborde ces questions des différents types de colère et je nous invite à tendre vers la saine colère. La colère est en effet une émotion fondamentale qui permet de (re)poser ses limites, de se dresser contre les injustices, de défendre ses valeurs les plus profondes. Quand cette colère est dite « saine », c’est qu’on arrive à l’exprimer avec ancrage, clarté, non-violence et fermeté . C’est la colère incarnée par Kali mais par bien d’autres personnages : Angela Davis, Lech Walesa, Sitting Bull, Malala Yousafzai, Julia Butterfly Hill (qui vécut deux ans sur un séquoia centenaire qu’une entreprise menaçait de couper. Il en faut de la colère et de la détermination pour vivre deux ans sur un arbre !) ... Personnellement, quand je pense à la saine colère, je pense TOUJOURS à ce moment du film du Seigneur des Anneaux où Gandalf, dans la grotte de la Moria, s’écrie : « Vous ne passerez paaaaaaaas » . Avec le programme de ce mois-ci, je nous souhaite donc de toucher du doigt la saine colère.
par Ariane Albecker 31 juillet 2025
Selon l’ayurveda, la médecine traditionnelle indienne, l’été est une saison Pitta . C'est-à-dire la saison de l’élément feu. L’air est sec, les journées chaudes (voir caniculaires), le soleil brille plus longtemps, les animaux finissent d’élever leurs petits, les abeilles travaillent dur pour préparer l’hiver, les arbres envoient toute leur sève pour nourrir leurs fruits... Bref, c'est une saison avec une énergie très élevée. Chez les humains, avec les nuits chaudes, on a plus de mal à dormir. Si la canicule s’installe, les journées deviennent laborieuses et éreintantes. Alors on s’impatiente, on s’énerve plus vite, on klaxonne plus facilement , on cultive aussi parfois la jalousie ou le ressentiment. Bref, on bout littéralement de l’intérieur ! Si nous parvenons à ces excès, toujours selon l’ayurveda, c'est parce que notre feu intérieur, Agni, brûle beaucoup trop fort ! Et cette situation peut même être empirée si l’un de vos dosha dominant (votre constitution ayurvédique) est constitué par Pitta, le feu. Alors que faire pour revenir à une meilleure harmonie intérieure ? L’ayurveda conseille de mettre en place plein de petites choses au quotidien pour pacifier notre feu intérieur : notamment une pratique du yoga et une alimentation adaptée. Mais l’un des conseils les plus simples à mettre en place pour atténuer les effets de Pitta sur notre corps et notre humeur, c'est tout simplement de RALENTIR . Marcher pieds nus dans l’herbe, bouquiner dans un hamac, observer les insectes s’affairer, méditer, respirer en conscience, faire une sieste, prendre le temps de cuisiner… Toutes ces petites choses simples qu’on ne s’autorise souvent pas au quotidien. C'est d’ailleurs sans doute un conseil que l’on peut s’appliquer toute l’année car notre société occidentale célèbre et met surtout en avant ce qui est excessivement Pitta : tout ce qui est très actif, bruyant, compétitif, voir violent ; au détriment de la lenteur, de l’introspection ou du silence. Or, une fois de plus, l’ayurveda préconise une harmonie de notre nature. L’action est nécessaire mais seulement si elle s’accompagne du repos . On peut devoir être rapide sur certaines choses mais ne jamais oublier de mettre en pratique la lenteur. Notre société a un besoin profond de lenteur. Nous avons collectivement besoin de ralentir. Alors prenons soin de ce besoin. Au moins cet été, si ce n'est pas toute l’année ! Et pour celles et ceux que ça intéresse, vous retrouverez en détail tous les conseils de l’ayurveda en terme de yoga, d’alimentation et de vie quotidienne pour apaiser Pitta en été dans mon programme “Yoga et Ayurveda des saisons : l’été”
par Ariane Albecker 2 juin 2025
De nombreuses études mettent en lumière l'impact inestimable du yoga sur notre santé physique et mentale. Cette pratique millénaire ne se limite pas à quelques poses d'étirement. Dans notre quotidien effréné, intégrer le yoga peut transformer votre qualité de vie, stimuler votre bien-être physique et renforcer votre santé globale. Découvrons ensemble cinq bienfaits surprenants du yoga qui pourraient vous inciter à dérouler votre tapis dès aujourd'hui. 
par Ariane Albecker 21 octobre 2022
Une notion d'enfance qui semblait si évidente.
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