D'où vient le Yoga Restauratif ?

Ariane YogaCoaching • 18 février 2022

De 30 minutes à 3 heures, le Yoga restauratif vise le parfait confort du corps.

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Le mot restauratif est une traduction directe de l’anglais : restorative. Restorative signifie “restaurer, retaper, réénergiser”. C’est une pratique qui a été créée il y a quelques années par Judith Hanson Lasather. 


Judith était une élève du grand maître B.K.S. Iyengar. Ce dernier a popularisé l’utilisation de matériel pour pratiquer les postures de Yoga. Si vous vous rendez un jour dans une salle de Yoga Iyengar, vous serez étonné.e.s par les cordes accrochées au mur, les bancs en bois, le nombre de briques, le nombre de couvertures, que vous y trouverez ! En effet, selon Iyengar, il était important de rester longtemps dans chaque posture pour pouvoir vraiment en tirer les bénéfices. Toutefois, certaines postures ne peuvent pas être tenues trop longtemps car elles demandent trop d’implication musculaire. Tout ce matériel permet alors au corps de “mariner” dans la posture pour s’ouvrir petit à petit afin de créer un meilleur alignement.


En partant de cette idée de départ, Judith Hanson Lasather a créé une méthode encore un peu différente qui consiste à utiliser beaucoup de matériel mais pas forcément pour ouvrir le corps ou créer le parfait alignement, mais plutôt pour lui donner la possibilité de s’abandonner totalement. En effet, lorsque le corps est complètement soutenu, tous les muscles peuvent se détendre profondément. C’est ce qui se passe dans le bondage (haha, vous ne vous attendiez pas à celle-là!) ou dans des ateliers d’enveloppement au Japon où on “enveloppe” complètement les gens avec des draps pour qu’ils puissent se relaxer.


L’idée, c’est donc d’être un peu créatif pour utiliser tout le matériel que vous avez à disposition pour être parfaitement confortable ! Aucune partie du corps ne doit être en tension. Ma première rencontre avec le Yoga Restauratif était un atelier de 3h avec la merveilleuse Jodie Boon. J’ai cru que cet atelier avait duré 30 mn ! Ce fut une vraie rencontre avec ce que les mots “douceur” et “confort” signifient vraiment.


Au delà du confort physique, cette pratique nous aide également à explorer notre rapport au confort. Il m'arrive parfois de voir que des élèves sont totalement mal à l'aise dans une posture restaurative mais, soit ils/elles n'arrivent pas à le sentir, soit ils/elles n'osent pas demander mon aide car ils/elles ont peur de me "déranger". Or, je suis là pour ça ! Je trouve du coup cela très intéressant de nous observer dans ces moments là. Est-ce que je prends le temps de m'installer confortablement ou je fais tout rapide presto au détriment de mon bien-être ? Est-ce que je m'accorde des supports supplémentaires ou je me dis que ça n'en vaut pas la peine ? Est-ce que j'ose demander de l'aide ?

par Ariane Albecker 28 novembre 2025
Pour être honnête, j’ai eu beaucoup de mal à vous écrire cette lettre. Aucune inspiration, rien qui ne me semblait intéressant à partager. C’est un peu pareil pour mes cours de Yoga. Je fais de mon mieux mais franchement, c’est un peu comme si la machine s’était enrayée. En parlant de machine, ces derniers temps, mon quotidien consiste à courir dans des magasins de bricolage pour essayer de mieux isoler mes portes, rendre mon chez moi un peu plus joli et confortable ; il consiste aussi à trier les vêtements de mon fils ( oui, c’est une activité à part entière puisque les enfants en bas âge semblent grandir de plusieurs centimètres à chaque fois qu’on pose notre regard sur eux ), faire et refaire le ménage, ou encore lutter dans le froid de ma cave contre un surpresseur récalcitrant ( pour celleux qui ne connaissent pas, il s’agit d’une pompe qui permet de mettre plus de débit aux robinets d’une maison ). Bref, rien de très attrayant pour enchanter nos quotidiens !
par Ariane Albecker 29 octobre 2025
L’autre soir, je suis tombée un peu par hasard sur un podcast sur la rumination. Les deux psychologues invités expliquaient les raisons pour lesquelles nous avons tendance à ruminer (spoiler : c’est parce que notre cerveau chercher à tout prix une solution à une situation donnée. Pour ce faire, il analyse tout ce qui s’est passé et imagine tout ce qui aurait pu se passer et ce… en boucle !). Je dois avoir du ruminant en moi (de la chèvre je dirais !) parce que j’ai une grosse tendance à la rumination ! Surtout ces derniers temps…
par Ariane Albecker 30 septembre 2025
Comment cultiver la paix en nous et autour de nous ?
par Ariane Albecker 29 août 2025
La semaine dernière avait lieu la maintenant traditionnelle retraite Féminin Sacré que je co-organise avec mon amie Emmanuelle. J’en reviens chargée de bonnes énergies, profondément nourrie, avec ce sentiment d’être au bon endroit et que ce que nous faisons est juste. Juste pour moi mais aussi pour toutes les femmes que se joignent à nous. À chacune de ces retraites, nous déposons nos souffrances avec authenticité et compassion. C’est tellement fort ! Ce que chaque femme vit ou traverse, c’est un peu une facette de ce que nous vivons chacune. Peut-être pas avec les mêmes protagonistes ni aux mêmes endroits mais avec les mêmes émotions et les mêmes cicatrices. Les cercles de parole nous permettent d’explorer ces blessures, de verser les larmes trop longtemps retenues, de parler des violences physiques, sexuelles ou morales. Les pratiques de Yoga viennent comme un cocon pour nous redonner de l’amour et de la joie . Mais c’est aussi l’occasion d’incarner par le corps la saine colère avec la déesse Kali. C’est une pratique que je propose à chaque fois et qui est TELLEMENT exutoire ! En cercle, nous incarnons la déesse noire. J’ai déjà eu l’occasion plusieurs fois de parler d’elle et de sa symbolique à travers mes séances YouTube, car c’est une déesse que j’apprécie tout particulièrement. Elle représente le féminin sauvage et indompté. C’est la déesse qui, à travers son immense colère, détruit tout sur son passage. On pourrait croire que c’est mal de tout détruire comme ça Mais la destruction permet en fait de construire quelque chose de nouveau sur un terreau fertile, nourri de nos expériences passées. Et c’est d’ailleurs pour cela que Kali incarne également notre capacité à nous transformer, à passer d’un état à un autre. Sans colère initiale, aucun changement n’est possible. Si la colère est pour vous une émotion compliquée : soit parce que vous avez tendance à la colère bleue ; la colère tournée contre soi et mortifère, soit parce que vous avez tendance à la colère rouge ; celle qui casse des verres et rentre en éruption pour un oui ou pour un non mais qui est plus dans la pulsion de vie, alors je vous invite vraiment à suivre le programme que je vous propose ce mois-ci. J’y aborde ces questions des différents types de colère et je nous invite à tendre vers la saine colère. La colère est en effet une émotion fondamentale qui permet de (re)poser ses limites, de se dresser contre les injustices, de défendre ses valeurs les plus profondes. Quand cette colère est dite « saine », c’est qu’on arrive à l’exprimer avec ancrage, clarté, non-violence et fermeté . C’est la colère incarnée par Kali mais par bien d’autres personnages : Angela Davis, Lech Walesa, Sitting Bull, Malala Yousafzai, Julia Butterfly Hill (qui vécut deux ans sur un séquoia centenaire qu’une entreprise menaçait de couper. Il en faut de la colère et de la détermination pour vivre deux ans sur un arbre !) ... Personnellement, quand je pense à la saine colère, je pense TOUJOURS à ce moment du film du Seigneur des Anneaux où Gandalf, dans la grotte de la Moria, s’écrie : « Vous ne passerez paaaaaaaas » . Avec le programme de ce mois-ci, je nous souhaite donc de toucher du doigt la saine colère.
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